29 nov. 2010

Récit d'un bénévole : Cyril

Cyril

Tico


Cyril, 32 ans, charpentier à St Barth, est parti 10 jours, accompagné de Tico. Ensembles, ils ont monté la charpente du deuxième module.

"Je me suis senti d'autant plus touché par la catastrophe du séisme à Haïti que je connais bien la République Dominicaine : ces deux pays qui se partagent une même île, et qui sont pourtant tellement différents…
J'ai adhéré à l'association BKMH car le projet m'a semblé vraiment intéressant : j'ai toujours essayé de donner un coup de mains aux plus défavorisés, et c'était là l'occasion de le faire à l'étranger, pour un peuple qui en a vraiment besoin.
Je me suis rendu à Port Au Prince avec un ami dominicain, Tico, menuisier. Nous avons fait le trajet en autobus depuis Santo Domingo, ce qui nous a permis de voir les paysages du pays. La végétation n'a pas été préservée, il y a très peu de cultures. A l'approche de Port Au Prince, on voit s'étendre d'immenses camps de tentes, c'est très impressionnant.
En traversant la ville, on s'aperçoit qu'il n'y a quasiment pas eu de reconstruction : neuf mois après le séisme, il y a encore des montagnes de gravas un peu partout dans les rues. A travers les vitres du car, des Haïtien vous sourient, vous font signe de la main. Il y a des tentes jusque dans les rues et dans les parcs du centre-ville : la population vit dehors, par crainte de rester sous un toit.
A Delmas 31, nous nous sommes vraiment sentis les bienvenus. Pendant dix jours, tout le monde nous posait des questions, nous sollicitait pour telle chose ou telle autre, les enfants voulaient nous toucher, nous parler… Les sœurs ont été aux petits soins avec nous, elles nous ont même invités à déjeuner, un délice. Jamais je n'aurais pensé partager un jour un repas avec des sœurs ! Moment inoubliable…
L'équipe de travail haïtienne est chaleureuse. Ils sont attachants, et le dernier jour, j'ai eu comme le sentiment de les abandonner. Je suis vraiment content d'avoir pu partager mon savoir-faire avec eux, et j'espère leur avoir transmis le maximum de connaissances.
Sur le chantier, le plus dur aura été la chaleur et le soleil. Mais maintenant, il y a deux toits de terminés pour se mettre à l'ombre !
Tico et moi avons dans l'idée de repartir pour un deuxième séjour à Delmas 31.
Avis aux volontaires : il y a vraiment besoin d'un coup de main là-bas."

22 nov. 2010

Romain et Yvon, bénévoles




Anne, Natalie, Romain, Karim, Yvon et les travailleurs Haïtiens.

Romain et Yvon ont installé les portes et fenêtres des deux premiers bungalows.

16 nov. 2010

Vente de vêtements de la Croix Rouge de St Barthélemy

Le samedi 20 novembre de 10h à 13h et de 16h à 18h30, la Croix Rouge de St Barthélemy organise une vente exceptionnelle de vêtements au profit de l’association Bay Kout Men Haïti. Les vêtements seront mis en vente au prix de 3€ pour 1 article et 10€ pour 4 articles. La vente se tiendra au local Croix- Rouge : 34 Rue de la Paix (à Gustavia, au dessus de l'ancienne mairie).

14 nov. 2010

Pitea Day : merci à tous !

L'urne pour les dons.

Vous n'avez pas encore le votre ?

Le stand : artisanat haïtien.

BKMH en images sur les panneaux.

Karim commente les photos.
Vous avez été nombreux à venir nous voir sur notre stand lors du Pitea Day (commémoration du jumelage de St Barthélemy avec la ville de Pitea, Suède) pour faire un don, adhérer à l'association, acheter des tee-shirts ou simplement vous informer sur nos activités. Merci à tous de votre intérêt, et merci aux bénévoles qui se sont relayés sur le stand toute la journée. Remerciements tout particuliers à l'atelier Saint Barth Menuiserie qui nous a fabriqué notre petite urne pour les dons, à Yann Daviau qui l'a si joliment peinte, et à Caraibe Enseigne pour les autocollants.

11 nov. 2010

Récit d'une bénévole : Nathalie

Nathalie et Mme prophète, institutrice à l'école des Sœurs.

Rassemblement devant le drapeau haïtien avant d'entrer en classe.

Les élèves, toujours tirés à quatre épingles.
Nathalie est partie au mois d'octobre distribuer du matériel scolaire qu'elle avait collecté à St Barthélemy et donner un coup de main sur le chantier.

Rencontre avec les enfants
Lundi matin, 7h30. Je suis à l'école.
Je me présente à Sœur Maria Estamina, directrice de l'école, et lui demande la permission de distribuer le matériel scolaire que j'ai apporté. Les enfants arrivent : tirés à quatre épingles, uniformes bien repassés, chaussettes blanches à faire pâlir les pub Omo pour les plus jeunes, nœuds dans les cheveux pour les filles.
"Bon-jour-ma-sœur."
Je m'émerveille de tant de soin compte tenu de leurs conditions de vie. (…)
8h45 : tout le monde se regroupe par classe devant le drapeau. Hymne haïtien, on lève les couleurs, on dit la prière puis on rentre en classe. Rentrer étant une façon de parler : les classes, sous des bâches, sont séparées les unes des autres par des toiles en plastique, le sol de terre est inégal, chaque petit bureau bancal accueille quatre élèves, il n'y a bien entendu pas de matériel pédagogique… Je pense à tout le gâchis de papier dans nos écoles, à tout le confort de nos chères têtes blondes, aux réclamations de nos enseignants, aux exigences de nos parents d'élèves…
Je visite ensuite la petite section de maternelle, qui totalise 58 élèves inscrits. Je me présente.
"Bon-jour-ma-dame-Na-tha-lie".
Assis sur leurs petites chaises, ils sont sages, souriants. (…) Ils ont l'air heureux. Ils sont privilégiés : dans les rues, j'ai croisé des dizaines d'enfants qui ne vont pas à l'école et qui, pour quelques gourdes (monnaie locale), passent un chiffon sur les voitures bloquées dans les embouteillages. Les droits des enfants ne sont pas appliqués partout… (…)
Des enfants, des élèves, j'en croiserai beaucoup dans la journée : tous joyeux, heureux comme des enfants savent l'être.
"Bonjour Blanc !". Et ils rient…

9 nov. 2010

Infrastructures d'accueil et quotidien des bénévoles


Manita prépare les repas des bénévoles et s'occupe du ménage.

Le déjeuner.

La chambre.

Les sanitaires.

6 nov. 2010

Bay Kout Men haïti recherche toujours des bénévoles

Bay Kout Men Haïti cherche des volontaires, charpentiers, menuisiers, électriciens, plombiers, et autres bonnes volontés, de Saint Barthélemy ou de Saint Martin, pour participer à la construction d'une école à port au prince, Haïti.
Nous avons bien conscience que l'envoie de bénévoles alors qu'une épidémie de choléra sévi à Haïti peut soulever certaines interrogations, de ce fait, nous tenions à apporter quelques précisions.
Nous sommes en attente de vaccins "Dukoral" contre le choléra, que nous devrions recevoir mi novembre, afin que tout bénévole qui parte soit désormais vacciné.
Cependant, après avoir consulté de nombreuses publications sur le sujet, il s'avère que certaines mesures d'hygiène simples à respecter sont bien plus efficaces qu'un vaccin contre le choléra : se laver les mains régulièrement, avant chaque repas, après chaque passage aux toilettes, éviter les contacts physiques (serrages de main…), boire de l'eau encapsulée ou traitée et ne consommer que des aliments cuits. Le camps qui accueille nos bénévoles est doté toutes les infrastructures sanitaires nécessaires au respect de ces règles (toilettes, eau en bouteille...), et les personnes qui s'occupent de l'intendance ont reçu des consignes strictes quant à la préparation des repas. Le chantier se trouve à Delmas 31 à 10 minutes de l'aéroport de Port Au Prince, proche de nombreuses infrastructures hospitalières françaises et américaines, sur un terrain appartenant au Sœurs de l’ordre de Saint Paul de Chartres. Le seul camp à proximité abrite environ 80 personnes vivant sous des tentes, il n'y a pas de surpopulation. Notre terrain est gardé et surveillé jour et nuit. Il est en pente douce, à flan de coteau, il n'y a pas d'eau stagnante.
Le Choléra, quasiment éradiqué de la planète, est un marqueur utilisé en sociologie pour pointer les zones géographiques en sous-développement (population n'ayant pas de réseau d'eau potable, pas de sanitaires…). Il ne fait que nous montrer l'urgence de la situation, et nous permet de mesurer l'aide dont Haïti a besoin aujourd'hui.

4 nov. 2010

Récit d'un bénévole : Karim







Rapport du séjour de Karim Allix à Delmas 31, Port Au Prince, Haïti, du 20 au 30 octobre 2010.
Mission : couverture en tôle des deux premiers bâtiments.

"Merci à tous pour ce que vous faîtes pour eux. Avant de l'avoir vu de mes propres yeux, je ne m'imaginais pas à quel point Haïti et les Haïtiens ont besoin de nous.
Ils n'ont rien.
Pour moi, cela a été une aventure superbe à tous les points de vue.
A tous ceux qui sont tentés mais hésitent encore : allez-y, prenez dès maintenant votre billet.
Le camp est tout à fait sécurisé, le logement des bénévoles est équipé de tout ce qu'il faut, enfin, tout du moins tout ce qu'il faut pour y être bien. Tous les gars que vous rencontrerez à Haïti rêveraient de dormir dans un endroit comme celui-là : un lit, des draps, une salle de bain, un ventilateur, pas de moustiques et de bons repas.
En ce qui concerne l'équipe, je pense qu'il n'y a pas que les bâtiments à reconstruire : les mecs aussi sont abattus. J'ai essayé de travailler leur état d'esprit, et je pense avoir réussi dans une certaine mesure. Une bonne équipe vous attend là-bas. A mes yeux, ils sont tous capables. Je pense que pour les motiver et les intéresser encore plus à ce fantastique projet, une réunion de chantier régulière serait bénéfique à l'équipe locale.
Au niveau du chantier, je n'ai pas rencontré de problèmes particuliers. Romain en aura sûrement eu plus que moi, il vous racontera cela à son retour (niveau du sol, les cloisons en 2/4…). J'ai eu de petits soucis de matériaux (pas assez de clous, plus de 2/6 pour le largage, les planches de rives sont arrivées après, avec plein d'autres bois…). Nous avons du demander à Monsieur Bernard de plier des tôles pour l'étanchéité, il travaille très bien, mais c'est difficile de lui faire comprendre ce que l'on veut.
Je pense avoir mené à bien ma mission avec mon équipe. Je suis vraiment heureux d'avoir pu le faire et de vivre dix jours à Delmas 31 avec Genel, Nono, Francis (c'était mon troisième bras), Johnny (qui a découvert qu'il pouvait marcher bien plus vite!), Richardson, les deux frangins Jeff et Kinkin, et aussi Manita pour sa bonne cuisine et ses bons jus de fruits, Monsieur Isidor, les sœurs, les enfants, Madame Chantal, Madame Nathalie, et vous Madame Anne pour votre énergie et votre efficacité en peinture.
Cette expérience changera certainement ma vie.
Mais c'est la leur qu'il faut changer."

2 nov. 2010

Cyril et Tico, bénévoles





Cyril et Tico sont rentrés hier. En 10 jours, il ont monté la charpente de la deuxième salle de classe, avant de passer la main à Karim pour la couverture en tôle.

1 nov. 2010

Haïti : le long des routes

Des campements un peu partout.

On vend de tout au bord des routes.

Les transports en commun.

La vie dans la rue.

Commerce en dehors de la boutique : la peur du "toit qui tombe".